Page 62 - Rapport Annuel de CIWA, année 2024
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Afrique australe













         eaux souterraines.  Ces archives ont été   la mise en place de systèmes plus efficaces   « Plus de 70 % des habitants [de la
         initialement établies par le British Geological   de surveillance des eaux souterraines et le   SADC] dépendent principalement
         Survey (BGS) dans le cadre des archives de la   partage des connaissances au niveau
         littérature grise sur l’Afrique. Cette base de   régional.  La conférence précédente avait   des ressources en eau souterraine,
         données a été transférée des serveurs du   été organisée en Namibie en novembre   qu’ils exploitent souvent sans
         BGS à ceux de l’Institut de gestion des eaux   2023, et  la prochaine se  tiendra  en   vraiment connaître leurs capacités,
         souterraines de la SADC afin de permettre à   novembre 2024 au Lesotho.   sans surveiller leur niveau ni
         ce dernier d’exercer un plus grand contrôle.                          contrôler les prélèvements. »
         L’Institut a signé des protocoles d’accord   Composante 3 : Renforcement de la
         avec l’Université du Botswana, l’Université   résilience des moyens de subsistance
         Mzuzu au Malawi et l’Université de Namibie   et de la gestion inclusive des eaux
         afin   de   faciliter   l’acquisition   et   le   souterraines
         téléchargement de documents vers la base de   Cette  composante  vise  à  renforcer  la
         données ALES de la SADC, ce qui a permis   résilience  des  moyens  de  subsistance  et  la
         d’ajouter environ 500 documents, parmi   gestion inclusive des eaux souterraines grâce
         lesquels  des  rapports  scientifiques  et   à la mise en œuvre de projets financés par des
         techniques et des documents de recherche.
                                            dons subsidiaires dans les États membres.
                                            Douze pays ont obtenu des dons subsidiaires
         Le programme a récemment mis au point et   de 125 000 dollars chacun pour mettre en
         testé un modèle numérique pour l’aquifère   œuvre des projets liés aux eaux souterraines,
         transfrontière du bassin oriental du   auxquels se sont ajoutées des contributions
         Kalahari-Karo, qu’il  a ensuite  remis au   en  nature  des  pays  bénéficiaires  d’un
         personnel technique des autorités chargées   montant total de 128 672 dollars. Les projets
         de l’eau au Botswana et au Zimbabwe.
                                            ainsi  financés  devraient  bénéficier  au  total  à
                                            251 653 personnes.
         L’Institut de gestion des eaux souterraines de
         la SADC estime que le manque de données
         fiables est l’un des principaux obstacles à une
         prise  de  décision  judicieuse  en  matière  de
         gestion durable des ressources en eaux de
         surface et souterraines. Ce constat l’a amené
         à lancer un projet pilote pour développer un
         réseau régional de surveillance des eaux
         souterraines. Ce dernier, qui sera poursuivi dans
         un premier temps dans quelques aquifères
         stratégiques, visera à identifier les paramètres
         communs ou particuliers qui doivent faire l’objet
         d’une surveillance dans trois types d’aquifères :
         les aquifères continentaux de la SADC, les
         aquifères côtiers et les aquifères insulaires.
         L’Institut de gestion des eaux souterraines
         de la SADC a entrepris de mettre en place le
         cadre politique, juridique et institutionnel
         requis pour assurer une mise en valeur
         durable des eaux souterraines.  L’une des
         mesures susceptibles de produire des résultats
         rapides au cours de la période concernée
         consiste à réviser la Politique régionale de l’eau
         de la SADC (2005) de manière à prendre en
         compte les eaux souterraines et d’autres
         priorités régionales émergentes.
         La Conférence de la SADC sur les eaux
         souterraines, qui attire chaque année environ
         150 participants venus de toute la région, a
         pour objectif de faciliter les discussions
         portant sur l’amélioration de l’intégration des
         eaux souterraines dans la  gestion des   Figure 7 : Aquifères transfrontaliers et bassins hydrographiques dans la région de la SADC (Source : Institut de
         organismes de  bassin transfrontaliers,    gestion des eaux souterraines de la SADC)






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