Page 85 - Rapport Annuel de CIWA, année 2024
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fin, certains outils essentiels ainsi qu’un
moyen concis d’identifier les facteurs de
FCV pertinents et leur interaction avec
les composantes d’un projet ; il permet
aussi de déterminer comment gérer et
réduire dans la mesure du possible les
risques tout au long des opérations et
d’éviter de nuire aux populations. Les
recommandations présentées dans ce
cadre ont pour but d’aider les spécialistes
de CIWA à expliquer clairement comment
leur projet permet de s’attaquer aux
facteurs de fragilité ayant un impact sur la
coopération dans le domaine de l’eau.
Si tous les financements de CIWA
bénéficient aux populations des pays en
situation de FCV, certaines opérations
sont menées dans les situations les plus
difficiles du monde auxquelles elles
apportent un soutien à long terme. Le
pour
les
eaux
programme
d’appui
Résilience climatique
dans le portefeuille du programme (il
n’est inclus que dans un seul projet), ce
qui n’est pas surprenant, étant donné
que ce dernier concentre ses efforts
sur la gestion des ressources en eau.
CIWA a contribué à : i) la mobilisation
d’investissement à l’origine de la
production d’une part importante de
l’énergie hydroélectrique en Afrique
subsaharienne, ii) la fourniture
d’informations essentielles et d’appuis
institutionnels indispensables à
d’adaptation au changement climatique
et à la résilience, et iii) l’élargissement du
portefeuille à des domaines jusqu’alors
peu ciblés, mais liés à la résilience au
changement climatique et à l’atténuation
de ses effets, tels que la qualité de l’eau, la
sécurité des barrages, les solutions de
stockage fondées sur la nature, la gestion
et l’utilisation durable des eaux
souterraines, ainsi que la biodiversité, les
services écosystémiques et la
conservation. Les actions menées dans
ces secteurs aident fondamentalement à
renforcer la résilience face aux
phénomènes météorologiques extrêmes.
Elles ne procurent toutefois qu’un soutien
limité (dû à la gestion des bassins
versants) aux efforts d’atténuation des
effets climatiques en dehors de celles qui
sont menées dans le secteur de l’énergie.
Les projets en cours et en réserve de
CIWA concernent notamment des
barrages polyvalents. Ses futurs
investissements dans l’atténuation des
effets du changement climatique
cibleront probablement des projets de
moindre envergure, comme la
séquestration du carbone grâce à des
plans de gestion et de réhabilitation des
bassins versants adaptés au climat,
l’investissement dans des systèmes de
pompage solaire des eaux souterraines
et la protection des zones humides et de
la biodiversité. Le portefeuille de CIWA
reflète les solides résultats obtenus par le
programme dans le domaine de la
résilience climatique en améliorant la
gestion et la planification régionales des
ressources en eau, tout en renforçant la
gestion des risques d’inondation et de
sécheresse, la sécurité des barrages et
l’amélioration de la qualité de l’eau.
La gestion des eaux
transfrontalières est un bien
public mondial et souvent une
condition préalable à l’obtention
de plusieurs autres biens publics
notamment l’accès à des sources
fiables d’approvisionnement en
eau salubre et la résilience face
aux phénomènes
météorologiques extrêmes.
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