Page 86 - Rapport Annuel de CIWA, année 2024

Contribution de CIWA à la réduction des émissions de GES : étude du cas de la rénovation du barrage de Kariba

Contribution de CIWA à la réduction

des émissions de GES : étude du cas

de la rénovation du barrage de Kariba

e projet de rénovation du barrage a financé une analyse de rupture de barrage sera achevé, 3 millions de personnes seront
L
de Kariba a produit de nombreux visant à évaluer les conséquences moins exposés à des catastrophes et des
avantages déterminants pour le socio-économiques et environnementales actifs d’une valeur estimée à 8 milliards de
renforcement de la résilience face au d’une éventuelle rupture de barrage et l’a dollars seront davantage à l’abri d’inondations
changement climatique et l’atténuation transmise à la Banque mondiale qui en a fait extrêmes. Enfin, la production hydroélectrique
de ses effets en Afrique australe, qui est une composante du projet de rénovation du pourra jouer un rôle déterminant dans la
confrontée à une insécurité hydrique barrage de Kariba. Troisièmement, l’équipe de réduction de l’intensité de carbone de
croissante résultant d’épisodes de CIWA a soutenu le règlement d’un différend l’électricité en Afrique australe, dont la
sécheresse prolongées. entre la Zambie et le Zimbabwe sur la dette à génération dépend actuellement en grande
long terme contractée pour la centrale de partie du charbon . La centrale
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Le bassin du Zambèze est un bassin versant Kariba. La restauration de la confiance et le hydroélectrique de Kariba permet de réduire
pluvial, particulièrement vulnérable aux rétablissement du dialogue était une les émissions de 10,17 mtCO eq par an.
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inondations et aux périodes de sécheresse condition préalable à la conclusion de
extrêmes. Bien que les dernières grandes l’accord international complexe concernant Il se pourrait que le plus important résultat
inondations aient eu lieu en 2013, l’Afrique la rénovation du barrage. obtenu par CIWA soit l’amélioration durable
australe a récemment été frappée par de la coopération entre la Zambie et le
graves épisodes de sécheresse, d’une Grâce au barrage, le lac constitue une réserve Zimbabwe par l’intermédiaire de l’Autorité
intensité sans précédent en 2024 . d’eau essentielle pour la population, la pêche du fleuve Zambèze. La coopération relative
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et l’agriculture qui permet d’atténuer les aux eaux internationales contribue elle-même
Le barrage et la centrale hydroélectrique de effets de la sécheresse dans la région et à renforcer la résilience climatique, puisque les
Kariba forment la plus grande installation contribue de ce fait à accroitre la résilience pays coordonnent leur action face à l’évolution
hydroélectrique du fleuve Zambèze, qui a face au changement climatiqueet à réduire du climat.
une puissance installée totale de 2 130 MW. ses conséquences. Le débit constant assuré
Sa construction dans les années 1950 a par le barrage tout au long de l’année est
donné naissance au lac Kariba, le plus grand particulièrement appréciable pendant la saison
réservoir artificiel (en volume) au monde. Situé sèche. Lorsque le projet de rénovation
à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe, le
barrage hydroélectrique de Kariba est exploité
et entretenu conjointement par les deux pays
membres de l’Autorité du fleuve Zambèze
(ZRA). Les centrales produisent
respectivement 37 % et 42 % de la capacité
totale de production de la Zambie et du
Zimbabwe. Il était devenu urgent de remettre
en état les éléments endommagés de ce
barrage, en service depuis plus de 50 ans.
Le bassin du Zambèze fait partie des bassins
auxquels CIWA donne la priorité depuis qu’il
a commencé ses opérations en 2011. CIWA a
facilité le dialogue entre les pays riverains dans
le but de promouvoir les travaux cruciaux de
rénovation du barrage de Kariba. Le projet de
mise en valeur du fleuve Zambèze a
notamment préparé le terrain à la réalisation
du projet de rénovation de ce barrage financé
par la Banque mondiale. L’action menée par le
programme a favorisé la poursuite de ce projet
de trois manières différentes : premièrement,
l’autorité du fleuve Zambèze n’avait encore
jamais travaillé avec la Banque mondiale, de
sorte que la collaboration de CIWA en amont a
permis à ces deux entités de parvenir à une
conception commune. Deuxièmement, CIWA

43 NASA Earth Observatory, Severe Drought in Southern Africa https://earthobservatory.nasa.gov/images/152711/severe-drought-in-southern-africa
81 44 Pilier énergie de la SADC. https://www.sadc.int/fr/pillars/energy