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CIWA 2.0 : Une décennie de coopération pour un développement climato-résilient



             Examen à mi-parcours 2022 :



             L’examen à mi-parcours 2022 de CIWA s’est appuyé sur 112 consultations auprès de parties prenantes et 6 études
             de cas pour évaluer l’impact du programme et formuler des recommandations clés. Il en ressort que, tant dans
             son  objectif  que  dans  sa  conception,  le  programme  a  assuré  un  appui  financier  et  technique,  fondé  sur  les
             connaissances,  particulièrement  adapté  aux  besoins  à  l’échelle  des  régions  et  des  pays  africains.  Le  rapport
             souligne la pertinence de la contribution de CIWA à la mise en œuvre des stratégies d’intégration régionale de la
             Banque  mondiale  (Stratégie  de  la  Banque  mondiale  pour  l’Afrique  2019-2023  et  Stratégie  actualisée  d’aide  à
             l’intégration et à la coopération régionales 2021-2023), l’eau jouant un rôle essentiel dans le rapprochement des
             populations  et  des  pays.  L’examen  met  également  en  évidence  la  grande  souplesse  et  l’adaptabilité  du
             partenariat,  qui  intervient  dans  de  nombreux  pays  et  propose  des  financements  polyvalents  permettant  de
             répondre aux besoins émergents. Bien que son action soit particulièrement axée sur les activités régionales, cette
             flexibilité  lui  permet  d’apporter  un  soutien  ciblé  à  certains  pays  à  faibles  capacités  afin  de  favoriser  leur
             participation  à  la  gestion  des  eaux  transfrontalières.  Enfin,  le  modèle  d’intervention  de  CIWA  repose  sur  un
             engagement à long terme, caractéristique essentielle à l’obtention de résultats dans des contextes de FCV (même

             si ceux-ci commencent tout juste à se manifester dans certains cas).
             L’  examen  à  mi-parcours  a  également  montré  que  le  fait  que  CIWA  soit  le  seul  fonds  fiduciaire  régional  de  la
             Banque mondiale consacré aux eaux transfrontalières en Afrique lui confère une position unique et bien définie. Il
             dispose d’un avantage comparatif évident dans le domaine du renforcement des capacités et du développement
             institutionnel  et,  contrairement  à  de  nombreux  autres  partenaires  de  développement,  permet  de  prendre  en
             charge les coûts de base en plus des coûts du projet. Enfin, les nombreux réseaux tissés par CIWA dans la région
             lui donnent un avantage comparatif, bien que les partenariats noués avec les organisations de la société civile

             fluctuent d’un bassin à l’autre et que ceux conclus avec le secteur privé restent limités.
             L’examen  à  mi-parcours  de  2022  a  donné  lieu  à  11  grandes  recommandations,  dont  trois  concernaient  la
             conception du programme :

                La théorie du changement et le cadre de résultats de CIWA doivent être affinés. Le cadre de résultats doit
                tenir compte des résultats régionaux et des indicateurs associés aux résultats intermédiaires et permettre de
                mesurer non seulement les processus, mais aussi les résultats obtenus. La théorie du changement doit intégrer
                des  éléments  descriptifs  complémentaires  et/ou  plus  nuancés  concernant  les  trajectoires  menant  à  des
                résultats relevant de sa sphère d’influence, afin de refléter la vision de CIWA, y compris les différentes approches
                de la collaboration régionale en matière de mise en valeur et de gestion des ressources en eau. Il convient de
                l’approfondir  afin  d’intégrer  des  modalités  de  coopération  plus  ciblées  dans  le  domaine  de  l’eau,  ainsi  que
                d’identifier les trajectoires envisageables et les résultats attendus au regard des évolutions, tout en précisant les
                hypothèses et les risques sous-jacents. Il importe que la théorie du changement reflète davantage l’accent mis
                par le programme sur les priorités transversales et que le cadre de résultats tienne compte des priorités et des
                résultats en matière de communication. CIWA doit déterminer si l’élaboration de la théorie du changement et du
                cadre de résultats doit s’accompagner d’un indicateur de développement approprié.

                Il importe que CIWA suive la mise en œuvre effective des politiques, stratégies, cadres et plans soutenus par le
                programme afin de comprendre dans quelle mesure ceux-ci concourent à l’instauration d’un environnement
                plus  propice  à  la  coopération  régionale  et  à  la  planification  de  la  gestion  des  ressources  en  eau.  Il  est
                nécessaire que CIWA montre en quoi ses activités ont contribué  à la gestion et à la mise en valeur des ressources
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                en eau pendant toute la durée de ses interventions, et ce au-delà des projets individuels. Il s’agit, par exemple, de
                préciser les liens existant avec des projets ou des investissements influencés par ses activités.

                CIWA doit élargir la gamme de ses partenaires. Plus précisément, il importe qu’il établisse des partenariats
                avec un plus grand éventail d’acteurs nationaux, au-delà des seuls ministères chargés de l’eau.   Il doit par
                ailleurs rechercher et saisir les occasions de collaborer avec le secteur privé et les organisations de la société
                civile dans tous les bassins et toutes les régions, en mettant à profit la solide expérience acquise dans le bassin
                du Nil, afin d’atteindre ses objectifs multisectoriels et multipartites.

             L e programme CIWA 2.0 ci-dessous tient compte de ces recommandations, de la réserve de projets approuvée
             par le Conseil consultatif et des priorités des clients.

       1  5   3   Désigné sous le terme « att ributions » dans l’examen à mi-parcours.
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