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CIWA 2.0 : Une décennie de coopération pour un développement climato-résilient


             Impact de CIWA



             Les investissements mobilisés par CIWA entre 2011 et 2023 s’élèvent à 6 milliards de dollars et ont bénéficié, selon les
             estimations, à 15,5 millions de personnes. La valeur totale des investissements induits par le programme (mobilisés et
             potentiels) dépasse 17 milliards de dollars, soit un montant 1,7 fois supérieur à l’objectif initial de 10 milliards de dollars.
             CIWA a catalysé six grands projets d’investissement hydroélectriques (dont quatre ont été mobilisés) susceptibles de
             réduire jusqu’à 26,4 millions de tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (MTCO e) par an.
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             CIWA  a  joué  un  rôle  essentiel  dans  le  financement  de  la  production  et  de  l’utilisation  de  la  modélisation  des
             bassins  versants  régionaux  africains  et  des  données  hydrométriques,  des  systèmes  d’information  sur  les  eaux
             souterraines et d’autres outils publics de collecte de données. Les opérations et les produits d’analyse ont eu une
             incidence directe sur les plans d’investissement régionaux (par exemple, le Plan d’investissement pour la résilience
             climatique du Niger [CRIP], le Programme d’investissement des pays des lacs équatoriaux du Nil [NELIP], l’analyse
             des opportunités d’investissement multisectoriel de la Commission permanente des eaux du bassin de l’Okavango
             [OKACOM]) et sur plus de 4,2 milliards de dollars de projets financés par la Banque mondiale.

             CIWA  a  par  ailleurs  largement  contribué  au  renforcement  des  capacités  et  des  politiques  nationales  de  base,  aux
             chartes de l’eau, aux capacités techniques régionales, à l’inclusion, à la planification stratégique et à la mobilisation des
             ressources dans toutes les régions. Au total, 20 institutions régionales d’Afrique subsaharienne ont mis en œuvre les
             activités du programme et bénéficié de son assistance technique. Des partenariats ont notamment été établis avec
             l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le Discours du bassin du Nil (NBD), l’initiative du bassin
             du Nil (IBN), la Commission permanente des eaux du bassin de l’Okavango (OKACOM), l’Institut de gestion des eaux
             souterraines de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC-GMI), l’Autorité du bassin du Niger (ABN),
             l’Autorité du bassin de la Volta (ABV), la Commission du bassin du Limpopo (LIMCOM), deux conseils de gestion de la
             zone  de  conservation  transfrontalière  (Parfuri-Sengwe  et  Grand  Limpopo),  l’Organisation  pour  la  mise  en  valeur  du
             fleuve Sénégal (OMVS), la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) et la Commission du bassin du lac Victoria (LVBC).

             CIWA a catalysé plus de 47 investissements en faveur de l’adaptation au changement climatique et encouragé la
             coopération régionale pour la réduction des risques d’inondation. Il a également dispensé des formations et apporté
             son expertise en gestion des ressources en eau aux organismes de bassin afin d’améliorer la résilience des systèmes
             hydriques  face  au  changement  climatique  et  a  soutenu  la  gestion  de  l’eau  du  côté  de  l’offre  en  accroissant  les
             capacités de stockage et en améliorant la coopération concernant les ressources en eau partagées.

             Au  cours  de  cette  période,  les  projets  de  CIWA  ont  donné  lieu  à  des  programmes  de  stages  et  de  jeunes
             professionnels  qui  ont  contribué  de  manière  active  au  recrutement  de  femmes  et  de  personnes  touchées  par  la
             fragilité, les conflits et la violence (FCV) et ont permis de garantir une représentation plus équitable dans le secteur
             de l’eau, fortement dominé par les hommes. Ces mesures ont bénéficié à des ressortissants de plus de 20 pays,
             parmi lesquels environ un tiers étaient des femmes.

             Lors du deuxième examen à mi-parcours (2022), CIWA avait déjà intégré les enseignements tirés de l’examen à
             mi-parcours de 2015, tout en s’adaptant aux évolutions du contexte, à de nouvelles opportunités et aux attentes
             de  ses  clients.  La  première  décennie  du  programme  a  permis  aux  parties  prenantes  d’orienter  les  activités  de
             CIWA afin de le rendre plus efficace à plusieurs niveaux, ce qui lui a permis d’atteindre ses résultats, ses cibles et
             de  mener  à  bien  ses  programmes.  Pour  renforcer  encore  son  action,  il  a  été  nécessaire  de  créer  une  nouvelle
             réserve  de  projets  et  de  repenser  la  conception  des  programmes,  afin  de  mieux  mettre  à  profit  l’avantage
             comparatif de CIWA dans la promotion d’une coopération régionale durable pour la gestion et la mise en valeur
             des  ressources  en  eau.  En  2024,  la  Banque  mondiale  et  les  partenaires  de  CIWA  (le  Conseil  consultatif)  ont
             prorogé le Fonds fiduciaire multidonateurs CIWA jusqu’en 2031, ce qui coïncide avec la nouvelle réserve de projets
             approuvée par le Conseil consultatif. La réserve de projets de CIWA 2.0 ouvre des perspectives intéressantes pour
             tirer parti des résultats obtenus durant les dix premières années du programme et approfondir les avantages de la
             coopération  régionale  en  renforçant  les  partenariats  institutionnels  et  ceux  établis  au  niveau  des  bassins.  Pour
             autant, 90 % des nouveaux projets nécessiteront un financement supplémentaire sur le long terme.

             Le  résumé  de  l’examen  à  mi-parcours  de  2022  présenté  ci-après  décrit  le  contexte  dans  lequel  a  été  élaboré
             CIWA 2.0 et explique comment celui-ci est pris en compte dans la nouvelle version de la théorie du changement
             et du cadre de résultats.


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