Page 12 - CIWA 2.0
P. 12
CIWA 2.0 : Une décennie de coopération pour un développement climato-résilient
Six façons dont CIWA évolue
1 Nouvelle orientation stratégique
CIWA doit recentrer son approche afin de maximiser l’impact du programme sur les investissements. Pour
ce faire, il doit concilier les travaux de diagnostic — portant sur les quatre thèmes transversaux que sont la
biodiversité, la résilience climatique, la parité femmes-hommes et l’inclusion sociale (GESI), ainsi que le
soutien aux contextes de fragilité, de conflit et de violence (FCV) — avec les programmes de prêts déjà
prévus, notamment les investissements régionaux dans la gestion des ressources en eau. Les activités
doivent être alignées sur le portefeuille d’opérations de prêt en préparation de la Banque mondiale. Cette
stratégie repose sur l’objectif principal de CIWA : créer un environnement propice à une coopération à long
terme, essentielle à la réussite des investissements pour la gestion des ressources en eau au niveau
régional. Ces investissements, qui permettront de produire des avantages équitables et d’utiliser l’eau de
manière productive, se traduiront par les résultats régionaux susmentionnés.
Renforcement des stratégies en matière de FCV, de GESI, de biodiversité
2
et de résilience au changement climatique et de leur utilisation.
CIWA 2.0 tire parti des avancées enregistrées dans les quatre thèmes transversaux qui constituent les
trajectoires de changements visant à produire des résultats dans les trois I (institutions, information,
investissements). Chaque investissement devra donc produire des résultats fondamentaux se rapportant à une
ou plusieurs de ces trajectoires. Si aucun secteur transversal fondamental n’était prévu dans le programme
initial de CIWA, ceux-ci constituent désormais des thèmes majeurs afin de répondre à la demande des clients.
Le programme dispose donc désormais d’un cadre FCV, d’un cadre GESI, d’un cadre de biodiversité et d’une
évaluation de la résilience climatique pour l’ensemble du programme. Les cadres consacrés à la GESI et à la
biodiversité définissent des théories du changement et des cadres de résultats subsidiaires qui informent la
théorie du changement et le cadre de résultats de CIWA et qui s’y rattachent. Le cadre FCV et l’évaluation de la
résilience climatique ne disposent pas de théorie du changement ou de cadre de résultats propres, mais sont
utilisés pour créer des trajectoires de changements dans la théorie du changement de CIWA 2.0.
La nouvelle théorie du changement de
CIWA 2.0 prése nte la FCV, la GESI, la
biodiversité et la résilience climatique
comme les leviers permettant de
.
générer un impact sur les trois I
3 Diversification du portefeuille d’investissement
L’accent mis à l’origine par CIWA sur son troisième pilier, à savoir les infrastructures, et plus
particulièrement les infra structures grises (principalement les grands barrages), s’avère trop étroit po ur
répondre aux besoins actuels du continent et porte désormais plus largement sur les investissements.
Les activités du programme CIWA 2.0 sont conçues pour induire des investissements plus variés
couvrant la gestion des ressources en eaux souterraines, les solutions fondées sur la nature, la
biodiversité, les moyens de subsistance et l’emploi. Ce changement n’a pas pour but de retirer les grands
barrages ou autres infrastructures grises du portefeuille de CIWA, mais plutôt de tenir compte du fait que
les besoins en investissements varient selon les bassins ou aquifères et que la solution à l’insécurité
hydrique passe par la constitution d’un portefeuille diversifié et optimisé à l’échelle régionale. La plupart
des pays disposent de ressources limitées et doivent donc chercher des moyens efficaces d’augmenter
leur capacité de stockage. Il peut s’agir d’exploiter et optimiser les ressources naturelles de stockage,
d’évaluer les possibilités de remise en service, de réhabilitation ou de modernisation des installations de
stockage existantes, de construire de nouveaux ouvrages, de réformer la gestion du stockage (par
exemple en investissant dans des institutions chargées de mieux gérer ce dernier) et d’envisager des
solutions de remplacement, comme la gestion de la quantité d’eau utilisée ou encore des solutions de
substitution telles que la réutilisation des eaux usées.
1 7