About CIWA: a Regional Approach

CIWA s’efforce, depuis plus de 10 ans, de relever des défis qui transcendent les frontières et d’aider les institutions nationales et régionales à unir leurs forces dans l’intérêt de tous. Ce programme, qui est administré par la Banque mondiale, réalise des investissements pour développer des infrastructures hydrauliques et fournit une assistance technique ainsi que des analyses pour faire mieux comprendre les problèmes liés aux eaux transfrontalières et permettre aux autorités publiques, aux organismes de bassins fluviaux et à d’autres parties prenantes de prendre des décisions judicieuses fondées sur des données probantes.

Les projets, les analyses, la production de connaissances et les investissements entrepris par CIWA pour promouvoir la coopération sur les eaux transfrontalières — qui est un bien public régional — et renforcer la résilience face aux chocs cadrent parfaitement avec la mission élargie de la Banque mondiale, à savoir favoriser un développement durable, résilient et inclusif afin d’éliminer l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée.

Afrique de l’Ouest et Afrique centrale

L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale font face à l’aggravation des effets du changement climatique, notamment à des épisodes de sécheresse prolongés et à des saisons des pluies imprévisibles. Le Sahel est également marqué par la fragilité, la violence, la faiblesse des institutions et l’instabilité politique. Dans une région qui se caractérise par de vastes inégalités entre les sexes, CIWA s’efforce d’assurer une participation plus équitable des femmes à la prise de décision concernant les ressources en eau. Il s’emploie en outre à améliorer la sécurité hydrique en identifiant les investissements et l’action à mener, en comblant les lacunes au niveau des connaissances et des capacités et en insistant sur l’importance d’une gestion et d’une mise en valeur durables des ressources en eaux souterraines.

Afrique de l’Est

L’Afrique de l’Est est confrontée à une multitude de difficultés, notamment l’insécurité alimentaire et hydrique, la montée de la violence et des conflits, sans oublier les effets du changement climatique. CIWA est né des progrès réalisés par le Fonds fiduciaire du bassin du Nil pour gérer et mettre en valeur les ressources en eau dans ce bassin. Il continue de renforcer la résilience de la région face au changement climatique et de l’insécurité hydrique, en favorisant la mise en place de systèmes d’atténuation des catastrophes liées à l’eau et d’alerte précoce.

Le projet de coopération pour la résilience climatique dans le bassin du Nil (NCCR) facilite les efforts de coordination régionale concernant les politiques de sécurité des barrages et les systèmes d’alerte précoce en cas d’inondation dans le bassin du Nil.

Corne de l’Afrique

CIWA s’efforce d’atténuer les effets en cascade de la pire sécheresse qui se soit abattue en quarante ans sur la Corne de l’Afrique. Il s’emploie également à améliorer l’accès aux eaux souterraines grâce aux infrastructures fondées sur la nature qui sont essentielles à la sécurité hydrique de la région. Il vise à enrichir la base de connaissances sur les eaux souterraines, à renforcer la capacité des partenaires à gérer et à mettre en valeur cette précieuse ressource, à analyser la manière dont l’insécurité hydrique influe sur les situations de FCV et à améliorer les initiatives régionales pour une plus grande résilience.

Le projet pour une résilience inclusive dans la Corne de l’Afrique Untapping Resilience in the Horn of Africa contribue à approfondir les connaissances sur la contribution des eaux souterraines à l’intégration des ressources en eau et à renforcer les capacités dans la région.

Afrique australe

La sécheresse prolongée observée en Afrique australe exacerbe l’insécurité hydrique et alimentaire ainsi que la pauvreté et la fragilité économique. CIWA s’attaque aux problèmes majeurs que pose la gestion des ressources en eaux souterraines, qui revêtent une importance grandissante dans la région. Il s’efforce de renforcer la résilience face aux épisodes de sécheresse en s’attaquant aux risques qu’ils posent au niveau transfrontalier, en améliorant la gestion des eaux partagées et en favorisant la poursuite d’efforts conjoints de gestion durable des aquifères et des bassins transfrontaliers.

En mai 2023, CIWA a soutenu l’organisation d’une réunion à Kampala (Ouganda) des principaux acteurs de la gestion des ressources en eau transfrontalières des organismes de bassins fluviaux. Ces derniers se sont engagés à promouvoir l’intégration régionale en renforçant les mécanismes de collaboration et les liens entre les organismes de bassins fluviaux, en tirant parti des ressources financières et techniques des partenaires de développement dans le cadre d’accords de coopération transfrontalière et en facilitant l’échange de données et d’informations.

 

*CIWA entend apporter un appui durable (fiable) aux quatre bassins prioritaires identifiés au départ conformément aux directives opérationnelles — les bassins du Nil, du Niger, du Zambèze et du lac Tchad —, sous réserve toutefois de disposer de ressources suffisantes et de répondre à la demande de ces bassins. Pour le moment, seuls les bassins du Nil et du lac Tchad bénéficient d’un appui durable.

Activités transversales

Les activités appuyées par CIWA couvrent plusieurs secteurs, notamment :

Le partenariat s’efforce de protéger les personnes et les biens contre les chocs liés à l’eau et de leur permettre de préserver et d’utiliser cette ressource précieuse.

CIWA atteint ses objectifs en concentrant son action dans trois domaines principaux

Le travail accompli par CIWA pour sauvegarder, gérer et mettre en valeur les ressources en eau en Afrique subsaharienne contribue de manière essentielle à la vie et aux moyens de subsistance des populations, de leurs communautés et de leurs pays. CIWA s’efforce d’atteindre cet objectif en s’appuyant sur trois piliers :

  • L’information : pour comprendre les risques, prendre de meilleures décisions et s’assurer du respect des prescriptions.
  • Les institutions : pour développer un climat de confiance, coordonner les activités de planification et gérer les ressources partagées.
  • Les investissements : pour gérer les bassins versants, mettre en valeur les eaux souterraines, renforcer les capacités de stockage, etc.

CIWA encourage la poursuite d’une démarche concertée afin de gérer les risques communs et de répartir équitablement les avantages socio-économiques en incitant les pays à collaborer pour partager les informations, renforcer les institutions et promouvoir des investissements durables. Ces efforts contribuent à réduire les conflits liés aux ressources et à consolider l’intégration régionale de manière à promouvoir une croissance économique durable, la réduction de la pauvreté et la résilience face au changement climatique.

Réponse à la COVID-19

La pandémie de COVID-19 et ses retombées socio-économiques ont mis en évidence la contribution cruciale de l’eau au maintien des populations en bonne santé et à la poursuite d’une reprise résiliente. Elle a également accentué les vulnérabilités aux chocs liés à l’eau et au climat, et fait ressortir les défis que l’Afrique doit relever pour garantir l’accès à l’eau et ainsi améliorer la santé et préserver la vie des populations, accroître la prospérité économique et améliorer la résilience face au changement climatique.

Alors que les pays du monde entier s’efforcent de freiner la propagation du coronavirus et à en atténuer les effets, le Groupe de la Banque mondiale s’est mobilisé dans une mesure sans précédent pour aider les pays en développement à faire face à la pandémie. La Banque mondiale a consacré plus de 200 milliards de dollars à la lutte contre la pandémie entre avril 2020 et mars 2021 pour répondre aux chocs sanitaires, économiques et sociaux auxquels les pays sont confrontés.

Le Pôle mondial d’expertise en Eau de la Banque mondiale, dont CIWA fait partie, met l’accent sur les mesures de préparation et de riposte d’urgence, l’atténuation des effets secondaires et le renforcement de la résilience en vue des épidémies à venir. CIWA, dont les activités concernent les questions indissociables des ressources en eau, des services hydriques, des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire, soutient activement les efforts déployés par le Pôle mondial d’expertise pour faire face à la pandémie dans tous ces domaines.

Les ressources en eau resteront essentielles non seulement pour assurer une reprise inclusive, durable et plus efficace, mais aussi pour permettre aux pays d’atteindre leurs objectifs dans les domaines du développement et du climat. Dans ce contexte, CIWA contribue largement à jeter les bases d’un avenir plus bleu, plus vert et plus résilient.

© | Cooperation in International Waters in Africa
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